Extraits du quotidien Sud Ouest du 11.09.2012:

Il y a tout juste quarante ans, la réserve naturelle du banc d'Arguin était créée par la Sepanso dans le but de préserver la colonie de sternes....
...Retour en 1966. Pierre Davant est chercheur à l'institut de biologie marine d'Arcachon. C'est lui qui constate la présence de sternes sur le banc de sable. Lui qui pointe aussitôt la présence de prédateurs et les actes de vandalisme qui menacent la nidification de cet oiseau migrateur mais aussi la quiétude des quelque 180 espèces d'oiseaux qui fréquentent le site.....

...Pour porter son action de préservation. Pierre Davant crée en 1969 une association, qu'il préside encore aujourd'hui : la Société pour l'étude, la protection et l'aménagement de la nature dans le Sud-Ouest (Sepanso)
En 1972, est signé l'arrêté ministériel créant officiellement la réserve naturelle du banc d'Arguin, la cinquième réserve naturelle de France.
La convention entre le ministère de Protection de la nature et la Sepanso, qui obtient la gestion du site, est signée en août 1973. La surveillance permanente de la réserve intervient à partir de 1974, après le recrutement d'un garde animateur et l'achat d'un bateau.

Aujourd'hui la Sepanso emploie plusieurs personnes sur le site. Le conservateur, Christophe Le Noc, travaille avec quatre gardiens. Ils assurent la surveillance et le suivi scientifique du banc d'Arguin (observation, comptage des oiseaux, cartographie) et peuvent également constater les infractions liées à la faune et à la flore ( débarquement de chiens sur le sable, navigation dans la zone de protection intégrale). La réserve naturelle inclut le banc d'Arguin ( 150 hectares) mais aussi son périmètre aquatique (2000 hectares). Dans cet espace, une zone de protection intégrale (ZPI) a été définie à l'endroit où nichent les sternes.

" Notre difficulté réside dans les conflits d'usage et la compétition spatiale", explique Claude Bonnet, le vice-président de la Sepanso Gironde en rappelant que le banc d'Arguin réunit trois grands usagers : les plaisanciers, les ostréiculteurs et les représentants des associations environnementales.
Et de nourrir des espoirs dans le futur parc naturel marin afin de définir au mieux l'équilibre de cette bande de sable qui n'en finit pas de décroître. Et c'est là toute l'ambiguité de la situation : alors que le nombre d'usagers augmentent, l'espace, lui, diminue. Et ce par un phénomène naturel et cyclique.

Le banc d'Arguin est en effet né au niveau de Cap-Ferret dans les années 50. Il a atteint sa superficie maximale au début des années 80. Depuis, l'îlot de sable qui descend vers le sud subit une crise d'amaigrissement.
Or, dans le même temps, la fréquentation, elle a pris du poids. Trente mille passages annuels dans les années 70, contre 120 000 aujourd'hui.
" Il n'y a aucun doute que, sans cette règlementation qui paraît trop sévère à certains, le banc d'Arguin n'aurait pas aujourd'hui l'attrait qu'on lui connaît " assure Claude Bonnet.

Notre analyse :

Quel sera le devenir de cette bande de sable en partie préservée ??