Extraits de l"hebdomadaire La Dépêche du Bassin N° 957 - du 24 sept. au 1er oct. 2014.

..... La semaine passée, lors du conseil municipal où il faut se prononcer sur le projet de modification de la réserve naturelle nationale du banc d'Arguin, le maire de La Teste oriente sa majorité à contrer le texte proposé.
Hors question d'interdire le mouillage de nuit, impossible de valider un texte que le maire accuse de créer un "déséquilibre flagrant" entre les trois activité majeures du banc :
la protection de l'environnement, les activités nautiques de loisirs et l'ostréiculture. ......

..... le texte n'a pas pris en compte le futur banc de sable et que lui, au contraire, veut avoir une "vision prospective".
" L'évolution, la diminution, la modification et la morphologie " du lieu telles qu'elles sont observées par les trois communes de Biscarosse, de Lège-Cap-Ferret et La Teste, ainsi que le Siba, permettent de conclure à une "disparition complète du banc d'Arguin dans 20 ans !". Voire un peu moins selon le maire quand il évoque les cycles naturels qui s'accélèrent toujours à la fin.

Voilà pourquoi le maire testerin trouve mal placé les recommandations du projet. .......

..... donc un raisonnement qui ne tient absolument pas du côté de la Sepanso, chargée de la gestion de l'îlot sableux océanique pour le compte de l'Etat. Et son vice-président Claude Bonnet monte au créneau contre l'argumentation du maire de la plus grande commune du Bassin.
" Est-il capable de voir dans les boules de cristal ou dans le marc de café ? " demande-t-il d'abord.

" Cela fait des milliers d'années que le banc évolue ! Ce n'est pas parce que sa morphologie aura changé dans 20 ans qu'il faut zigouiller tous les oiseaux maintenant en laissant faire n'importe quoi ! Et puis je suis curieux de connaître l'étude sur laquelle s'appuie Monsieur Eroles pour nous dire avec autant de précision dans quel état sera le banc dans 20 ans ! ".
Décontenancé par ces propos, Claude Bonnet qui ne comprend pas " comment un élu responsable peut tenir de tels propos" explique alors "' qu'aucune règlementation ne sert plus à rien puisque tout bouge, tout évolue..." ....

Où est le Parc naturel marin ?
.... Ces nouvelles règles auraient dû être discutées par le futur conseil de gestion du Parc Marin. Nous les chantiers, les loueurs, les accastilleurs, les revendeurs, nous sommes très préoccupés. Notre présence sur l'eau ne représente qu' 1 % de la pollution. 80 % de cette pollution est d'origine terrestre avec notamment les ruissellements dans le Bassin. .......

Mais si à quelques semaines de connaître l'avis du commissaire enquêteur et donc les jours suivants, celui de la préfecture, les "anti-décret "ont su faire entendre leur voix, la Sepanso n'est pas en reste. Et veut même encore aller plus loin que l'orientation générale du premier document mis à disposition du public.

Pour celle qui gère déjà le banc d'Arguin, il faut interdire la pêche à pied " afin de préserver les milieux ", évidemment maintenir l'interdiction du mouillage de nuit, être plus ferme sur la vitesse, exclure les jet-skis et n'autoriser qu'en dehors des chenaux balisés, des navires sans propulsion thermique. Il faudrait également mettre en place des zones de mouillage avec une capacité d'accueil limitée " à définir par le préfet après avis du comité de gestion ". ........

Notre analyse :
Pourquoi redéfinir de nouvelles règles avant la mise en place d'une gestion à coup de millions du parc marin naturel ?
Le banc d'Arguin serait-il exclu de cette protection jugée éphémère et irréaliste par "l'élite du Château" ?
L'intérêt particulier prime-t-il sur la protection environnementale d'un littoral fragilisé ?

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Autres liens :

"Un naturel de papier en difficultés " ?? ( le 25 Novembre 2012)

"Equilibre à la dérive " ??( le 16 Septembre 2012)

" Une commission de plus " ?? ( le 17 Décembre 2011)

"Le nautisme du Château qui prend l'eau " ?? ( le 16 Septembre 2011)

"La glisse " de nouveau en question ?? (le 12 Janvier 2009)

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