le 17 février 2011 à La Teste de Buch

"Emballé par un emballage " ??

 
 


Extraits du quotidien Sud Ouest du 2 février 2011:


...Lors de la cérémonie des vœux de la commune, début janvier, le maire Jean-Jacques Eroles avait confié sa « préoccupation » et évoqué « l'impérieuse nécessité » de déplacer le poste de secours.
De fait, le Conseil municipal doit se prononcer, ce soir , sur le déplacement de ce bâtiment qui abrite le poste de secours, mais également des locaux spécifiques pour l'accueil des handicapés ainsi qu'un local de stockage pour le matériel adapté.
Ce déménagement sera suivi par un réaménagement total de l'ensemble du site, accessible aux personnes handicapées.
« Nous avons pensé déplacer ces installations à la Lagune mais, outre que le site est protégé, le déplacement était très onéreux », explique le maire, à la veille du Conseil municipal. « Nous avons opté pour le déplacement du bâtiment, en arrière du site, sur l'héliport ».


Les travaux de préparation du site ont débuté. Le bâtiment en bois va être emmailloté, « comme du Christo » sourit le maire, en référence à l'artiste qui emballe des ponts ou des monuments, puis il sera soulevé et déplacé.
« Nous devons agir avant les prochaines grandes marées des 16 et 17 février. C'est ainsi que le déplacement du bâtiment aura lieu le lundi 14 février.


Les travaux, sans compter ceux entrepris par l'ONF et les services municipaux, s'élèvent à 61 000 euros.

C'est la délibération qui sera soumise au vote des élus, ce soir.
La municipalité attendra les autres grandes marées du mois de mars avant d'envisager la réinstallation des autres équipements sur le site du Petit Nice.
« Nous ferons en sorte que tout soit fin prêt pour la saison » assure le maire, désolé de cette situation, mais également conscient que la plage peut à nouveau être réengraissée, aussi soudainement, qu'elle a été vidée de son sable.

Extrait de l'hebdomadaire la Dépêche du Bassin n°768 du 10 au 16 février 2011:

« Fallait-il l'installer là au départ? »

Pouvait-on prévoir que la plage allait perdre plusieurs dizaines de mètres de long et menacer directement le site Handi-cap Océan?

La question fut posée lors du dernier conseil municipal par l'élu Denis Blanchard-Dignac.

Une installation plus en retrait n'aurait-elle pas sécurisé le site et permis d'économiser 51.000 euros, coût de son déplacement dans les prochaines semaines..

Face à ses interrogations, le maire Jean-Jacques Eroles fut très clair:

« Avant la tempête Xynthia le trait de côte n'avait pas bougé depuis plus de vingt ans.

Cette érosion fut brutale et imprévisible. Le coup de vent des 27 et 28 février a coïncidé avec une marée haute de coefficient 102 et des fortes houles comprises entre 6 et 7 mètres.

La conjugaison de ces différents phénomènes a provoqué des submersions marines et l'action de la houle a contribué, par ailleurs , à l'érosion du trait de côte par arrachement de matériaux sableux aux plages et cordons dunaires. »

Et depuis le recul ne cesse de s'accentuer mettant en péril l'ensemble de l'aménagement.

Deux solutions ont d'abord été envisagées par la mairie: la première consistant à déconstruire le poste de secours et le reconstruire sur le site de la Lagune, mais cette alternative fut abandonnée à cause de son coût très onéreux.

Reste le choix du déplacement de l'équipement un peu plus à l'arrière de la plage du Petit-Nice, au niveau de l'héliport. C'est cette solution qui a été retenue.

Elle coûtera 51.240 euros répartis dans le grutage, très spectaculaire, du bâtiment, le démontage des ailes, le contrôle technique et la fabrication d'une charpente métallique.

Déplacement courant février.

Extraits de l'hebdomadaire la Dépêche du Bassin n° 769 du 17 au 23 février 2011:

Une opération d'urgence qui aura coûté à la mairie la bagatelle de 65.000 €.

Notre analyse:

La dépense durable du moment c'est au choix:

61.000 €, 51.240 €, 65.000€.

Plus les jours passent, plus la facture pour les contribuables s'alourdit.

A quand une réelle transparence concernant la somme employée pour les travaux ??

Fasciné par la longévité du trait de côte, notre Château aurait-il oublié les phénomènes naturels et leurs conséquences ??

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