Stopurbanisationlt musique    

le 31 Août 2016 à La Teste de Buch

" Immodesties en pagaille "??

 
   

 

La scène se déroule dans la salle d'audience du Petit Versailles. Sa Majesté attend que l'inspiration la gagne. Le Marquis de Pataquès entre d'un pas décidé.

Marquis de Pataqués (jovial) : Oh grande Sagesse, j'ai un présent pour vous : une œuvre rédigée en l'espace de 20 ans pour vous redonner l'air savant.

Souverain (triste) : Laissez moi deviner. S'agit-il de " la Pucelle " de Chapelain ??
Marquis de Pataquès ( stupéfait ) : Oui mon roi. Pouvez- vous me donner un court aperçu de mon avenir dans l'immédiat ??

Souverain  (monotone): Non, votre destinée restera floue. Tout le monde m'apporte cet ouvrage. Je sens que l'impopularité me gagne comme le chevalier de l'araignée. Je suppose que vous souhaitez une faveur en échange de votre cadeau.

Marquis de Pataquès (suppliant) : Mon Roi, je vous demande de signer ce sauf-conduit pour vous accompagner lors de votre pélerinage du Lettré.

Souverain ( furieux ) : Hors de question je m'y refuse.

Marquis de Pataquès (insistant) : Ici il y a toujours les mêmes festivités et l'ennui mine les visages et les coeurs de votre peuple.
Roitelet ( en colère ) : Il suffit la dernière fois que vous m'avez escorté là-bas cela m'a grangréné les tympans . Vous avez ronflé durant 3 spectacles, et vous avez gâché un grand moment artistique avec votre tirade des plus maladroites.

Marquis de Pataquès ( amnésique) : Je m'en souviens point de cette malheureuse péripétie.

Roitelet (bouillonnant): Jules méfie toi de Brutus il veut ta perte. N'avez-vous pas remarqué à cet instant l'absence de César et Brutus dans ce spectacle? Non vous aviez sauté tant de culture en trois temps jusqu'à ce qu'un magnifique Cheval Consul illumine par sa prestation le centre de la scène en mangeant de l'avoine dans des plats dorés . Ce grand moment de divertissement a été gâché par votre maladresse habituelle. Le cheval reste sacré pour moi et vous avez orchestré à mes dépends cette odieuse foire du rire . Maintenant je vous prie de me laisser, des affaires de la plus haute importance m'attendent.

 

Le marquis s'en retourne bredouille et déçu par cet affront. La Marquise des pleurs entre en scène elle semble très émue.

Marquise des pleurs (aimable) : Oh mon Bon Roi vous avez tant fait pour moi comme Atlas vous avez supporté le poids du monde sur vos épaules.

Roitelet (attendri) : Je n'ai fait que défendre votre honneur et mon règne que certains se plaisent à écorner.

Marquise des pleurs : Justement mon roi dans certains royaumes les Marquises peuvent philosopher comme elles l'entendent. Je souhaiterai que vous nous permettiez de faire de même au prochain Haut Conseil.

Roitelet (roublard) : Chère Marquise, vous pouvez philosopher autant que vous voulez dans votre boudoir, dans votre Pavillon mais au Haut Conseil de mon Royaume c'est hors de question. Vous devez accepter nos directives, si vous souhaitez un changement, vous pouvez prendre le prochain carrosse pour vous rendre au royaume de l'Archiduchesse si elle vous accepte.
Marquise des pleurs (offusquée) : Mais je sollicite qu'une maigre liberté.(Soudain elle commet une immodestie et rougit de honte) Mon Roi les fromages du banquet m'ont donné un sacré vent.

Roitelet (inquisiteur) : Je suis le roi et je dispose de tous les droits. En outre je n'ai plus de temps pour supporter vos immodesties en pagaille. Je ne comprends plus la Cour lors d'un grand banquet vous vous êtes tous plaints en voltigeant tel un nuage de cirons que vous n'aviez pas pu vous restaurer sans être importuner par la populace, je vous donne accès à ce privilège derrière un immense paravent et maintenant vous voudriez plus de libertés.

Notre souverain quitte notre royaume pour effectuer son escapade discrète dont chacun connaît la destination .

Pourtant tout le monde vit cet instant avec une profonde indifférence.